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La protéine, amie ou ennemie ?

La protéine est un sujet à la mode. Les sportifs prennent des suppléments de protéines, un argument des anti-végétarisme est le manque de protéine dans l’alimentation. Il existe pleins de régimes hyper protéinés autant pour la perte de poids que pour la prise de masse musculaire. Alors qu’en est-il pour les chevaux, ces athlètes, ces masses de muscles sur pattes ?

 

On parle de moulé selon le taux de protéine, 12,14,16,18% de protéine, on cherche notre foin en fonction du taux de protéine qu’il teste. Mais savez-vous exactement à quoi sert-elle? Savez-vous exactement quel sont les besoins de votre cheval ? Savez-vous l’impact que le manque ou surdose ont sur le corps de votre partenaire équestre ?

 

Premièrement, si on verbalise grossièrement la protéine est l’énergie de construction nécessaire pour créer. Créer un poulain, du lait, de la semence, du muscle, grandir et même la guérison de plaies. Alléluia! Je veux que mon cheval fasse du muscle ! Go! On booste la protéine!... NON ce n’est pas simple comme ça…

 

Malgré sa force incroyable le cheval a des besoins en protéines assez minimes. A moins qu’il soit dans une phase de construction (reproduction, croissance, lactation, musculation intense) un fourrage de bonne qualité testant autours de 9-14% de protéines (foin à volonté ou à 1,5% du poids vif et plus) comble amplement tous les besoins des chevaux adultes en bonne santé. Même si votre cheval est un grand sportif il ne faut pas se lancer à 200% dans une supplémentation en protéine car elle peut nuire grandement à ses performances et vous faires perdre de précieuses secondes. QUOI ??!!

 

La protéine est composée d’acides aminés. Les acides aminés contiennent de l’azote qui n’est pas digestible. Pour pouvoir l’évacuer le cheval la transforme en urée qui est évacuée par la transpiration et l’urine. Cette transformation nécessite de l’énergie qui n’est plus disponible pour les efforts musculaires. Si jamais les quantité d’azote (sous-entendre protéines) sont trop élevées, la production d’urée ne suffit plus à l’éliminer et le cheval commence à s’intoxiquer, ce qui entraîne une baisse des performances athlétiques. De plus, par la bande, une production d’urée trop élevée produit une urine très odorante (odeur d’ammoniaque) qui attaques les voies respiratoires des chevaux gardés à l’intérieur.

 

Les besoins en protéines des chevaux adultes à l’exercice léger/modéré sont assez modestes pour que les carences soient rares car le foin comble facilement les besoins. Chez les chevaux à besoins élevés les manques vont avoir pour effet un retard/ralentissement de croissance ou stagnation/régression des performances sportives

 

 

Donc à moins que votre cheval ait des besoins spéciaux liés à sa croissance, reproduction, exercice intense ou âge avancé, il est plus nocif que bénéfique de donner une supplémentation élevée en protéine. Il y a des choses beaucoup plus importantes à prendre en considération pour le bien-être de votre cheval tel la qualité du fourrage, la balance vitamine E/sélénium et le ratio calcium/phosphore de votre ration. Si vous êtes à la recherche d’une source d’énergie pour augmenter les performances de votre cheval, les graisses sont vraiment à considérer, mais ça, ce sera abordé une autre fois. 

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